Notre assiette est politique

Notre modèle alimentaire a un impact sérieux sur la santé publique, la répartition des ressources à l’échelle de la planète, l’état des écosystèmes et la condition animale.

Trois fois par jour, lorsque nous décidons de la composition de notre assiette, nous contribuons à construire le monde dans lequel nous vivons.
Manger, ce n’est pas seulement répondre à une nécessité physiologique : c’est un acte politique. En repensant nos habitudes alimentaires, nous pouvons réduire massivement notre empreinte environnementale, et épargner de nombreuses vies animales. Changer de modèle alimentaire, c’est aussi inventer un autre rapport au monde, plus durable et plus respectueux du vivant.

  • Chaque jour, 3 millions d’animaux terrestres sont mis à mort dans les abattoirs français
  • Plus de 60% de la déforestation de l’Amazonie est liée à l’élevage, et en particulier à la production de soja OGM pour l’alimentation animale européenne
  • Pour cette culture, de nombreuses populations sont expulsées de leurs terres, et intoxiquées par les pollutions chimiques
  • La production animale émet plus de gaz à effet de serre sur Terre que le secteur des transports

Si le choix de notre alimentation possède une dimension intime et affective, et nous apparaît comme une affaire personnelle, il est en réalité fortement conditionné par les politiques publiques relevant de l’agriculture, de la santé publique ou de la restauration collective. Le discours du médecin, le repas servi à la cantine, la disponibilité et le prix des produits alimentaires nous influencent chaque jour dans nos choix alimentaires.

  • L’élevage est maintenu sous perfusion par de très lourdes subventions européennes. Ce sont souvent les exploitations les plus polluantes qui sont le plus subventionnées (source : rapport Greenpeace PAC)
  • Les recommandations nutritionnelles françaises, qui soutiennent une consommation de viande et de produits laitiers, ne s’appuient actuellement sur aucune évidence scientifique
  • Le GEM-RCN, qui définit les quantités de chaque aliment à servir dans les cantines scolaires, établit des seuils de consommation de protéines animales jusqu’à six fois supérieurs à ces mêmes recommandations nutritionnelles. Ce groupe de travail, relevant du Ministère de l’économie, a été lourdement influencé par les lobbies de la viande et du lait (source : rapport Greenpeace cantines)

Notre modèle alimentaire est largement gouverné par les politiques publiques. Il dégrade notre environnement, ampute les capacités des générations futures à subvenir à leurs propres besoins alimentaires, pèse lourdement sur la santé publique, génère souffrances animales et humaines. 

Il s’agit de notre affaire à tou·te·s  et nous devons lui accorder la plus grande importance dans notre réflexion politique, afin de construire ensemble un modèle alimentaire plus responsable, plus durable et sain.

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