Le 9 juin, on change l’Europe ?
Les partis sont-ils conscients de l’importance de l’alimentation dans les politiques écologiques ? Quelles mesures soutiendront les prochain·es eurodéputé·es pendant leur mandat ?
Pour comprendre leurs engagements, nous leur avons transmis un questionnaire en lien avec la production et la consommation alimentaire. Découvrez leurs réponses, pour choisir en conscience à qui vous donnerez votre voix le 9 juin !
Le fonctionnement des élections
Les élections européennes ont lieu tous les 5 ans et permettent de désigner les eurodéputé·es. Chaque pays élit ses représentant·es : avec 81 sièges à pourvoir, la France représente plus de 10% des voix au Parlement européen.
Il s’agit d’un scrutin de liste : les électeurs se prononcent pour une équipe de candidats, généralement constituée sous la bannière d’un parti. On ne vote donc pas pour des personnes en particulier, mais plutôt pour un programme, ou pour une couleur politique.
Chaque liste qui recueille plus de 5% des suffrages obtient un nombre de sièges proportionnel au nombre de voix.
Les rôles des eurodéputé·es
Les eurodéputé·es débattent et votent les lois de l’Union, établissent son budget, et en contrôlent la mise en œuvre.
Ils travaillent également au sein de commissions thématiques (environnement, agriculture, défense…) ou de commissions d’enquêtes sur des sujets spécifiques (par exemple sur le transport d’animaux vivants).
Leurs prérogatives sur l’alimentation
Un grand nombre des politiques alimentaires se jouent au niveau européen. Ce sont ces politiques qui déterminent ce que nous trouvons dans les rayons de nos supermarchés, et sous quelles conditions est produite notre alimentation. Le Parlement est par exemple le co-décideur des réformes de la Politique Agricole Commune (PAC) qui attribue les subventions aux agriculteurs et aux éleveurs.
Le gouvernement français, ouvertement pro-élevage et inféodé aux lobbys de la viande et du lait, a coutume de se cacher derrière les décisions européennes pour ne rien changer à son agriculture pourtant malmenée. Donnons-lui raison : le Parlement européen a la possibilité de mettre en place des lois et des actions réellement efficaces pour le climat, pour la santé des citoyens, et pour mettre fin à l’exploitation à grande échelle des animaux, dès le mois de juin.
Qui est dans notre camp pour faire passer l’Europe au vert ?
Notre stratégie pour ces élections
L’AVF est membre de l’Union Végétarienne Européenne, et nous suivons une stratégie commune avec d’autres grandes associations européennes.
1er temps : nous proposons aux politiques, ainsi qu’aux professionnel·les de la recherche et de l’agriculture de marquer leurs intentions en co-signant ce manifeste pour une alimentation durable, et donc végétale.
Ce manifeste a pour objectif d’interpeller les candidat·es, en les exhortant à mettre en place des mesures concrètes et ambitieuses pour végétaliser l’agriculture et l’alimentation européennes.
En septembre 2023, nous avons publié le rapport Green Protein, en commun avec plusieurs associations européennes : ce rapport montre que les outils politiques existent déjà pour amorcer une transition efficace vers la végétalisation de l’alimentation.
Il suffirait pour nos représentant·es européen·nes de se saisir de ces outils.
La signature du manifeste est ouverte à tout·es les élu·es, quel que soit leur mandat : local, national ou supra-national.
2e temps : Sur la base d’un questionnaire auquel nous avons invité tous les partis à répondre, nous avons établi un classement des listes candidates en fonction de leur engagement pour une alimentation plus végétale et plus durable.
Pour trouver d’autres éléments d’évaluation des listes candidates sur les sujets de la cause animale, vous pouvez consulter la page dédiée Engagement et animaux :
https://engagement-animaux.fr/